On sait peu de choses des conseils de défense sanitaire qui réunissent chaque semaine autour du président les principaux ministres régaliens et les patrons des services de renseignement. Car tout ce qui s’y raconte est protégé par le secret. Mais malgré tout, on sait qu’Emmanuel Macron a été très contrarié mercredi dernier par une histoire qui lui a été racontée et qui ne lui a pas du tout plu : celle d’une femme venant de Bruxelles qui, à l’occasion d’un contrôle de police à sa descente du Thalys, gare du Nord à Paris, a présenté un test PCR positif au Covid-19.
Passée par trois pays avant d'arriver à Paris
Ce qui a particulièrement fâché le président, c’est que le test avait été réalisé en République dominicaine, où cette habitante de Garges-lès-Gonesse, une Haïtienne ayant un titre de séjour français, venait de passer des vacances. Une femme porteuse du virus a donc pu monter sans problème dans un avion à Saint-Domingue, pour se rendre à Madrid, avant de prendre un autre avion pour Bruxelles sans le moindre obstacle, pour finalement arriver à Paris, sans l’ombre d’une difficulté.
Une édifiante illustration de l’Europe "passoire du Covid" et de la négligence coupable de certaines compagnies aériennes. Car, selon les règles en vigueur actuellement, il faut obligatoirement avoir fait un test PCR négatif de moins de 72 heures pour pouvoir entrer en France. Seule consolation pour Emmanuel Macron : l’efficacité des services français, qui ont immédiatement placé la personne contagieuse à l’isolement, preuve, selon un conseiller de l'exécutif que chez nous "les contrôles dans les gares, c’est efficace".