À trois jours du premier tour de la présidentielle, la campagne bat son plein plus fort que jamais. Adrien Quatennens, coordinateur de la campagne de Jean-Luc Mélenchon, a détaillé l'une des mesures phares du programme du candidat de la France Insoumise : le blocage des prix.
Adrien Quatennens explique que "la hausse des prix est d'abord le fait d'une spéculation. Il faut un blocage des prix parce que ce n'est pas à l'usager ou à l'État de prendre en charge cette spéculation". Il a notamment exemplifié son propos : "Par exemple, le gel hydroalcoolique, lorsque les prix ont explosé pendant la pandémie, Monsieur Macron lui-même a bloqué les prix du gel hydroalcoolique et il n'y a pas eu de pénurie."
"Dans les Outre-mer, à la Réunion par exemple, le préfet a pouvoir de bloquer 153 prix de produits de première nécessité dont le carburant", poursuit-il au micro d'Europe 1.
"Ces mesures de blocage des prix viennent répondre à une urgence"
Il s'est également opposé aux positions de Marine Le Pen, candidate du Rassemblement National : "Quand j'entends Marine Le Pen dire que si on bloque les prix, les pétroliers ne rentrent pas dans leurs frais, enfin un peu de sérieux ! Qui peut penser que Total, qui vient de réaliser des bénéfices records y compris en pleine crise avec 14 milliards de profits ne va pas rentrer dans ses frais ?"
"Madame Le Pen propose de baisser la TVA. C'est une mesure qui appauvrit l'État pour garantir les dividendes des pétroliers. Nous, ça sera le blocage des prix ! On ramènera le prix du carburant au niveau où il était au moment où Jean-Luc Mélenchon a parlé du blocage des prix bien avant le conflit en Ukraine et à l'époque c'était 1,40 euros", a-t-il déclaré.
Le député de la France Insoumise a également évoqué le blocage des prix de cinq fruits et légumes : "On n'arrête pas de dire aux Français qu'ils doivent les manger pour prendre soin d'eux et de leur santé, sans se soucier de savoir s'ils ont les moyens et là ça sera aux distributeurs de prendre en charge la marge, car les agriculteurs souffrent déjà."
"Ces mesures de blocage des prix viennent répondre à une urgence. Nous n'allons peut-être pas bloquer les prix de manière extrêmement pérenne. Par contre, nous avons d'autres mesures pour le pouvoir d'achat", conclut-t-il.