Le député LREM Aurélien Taché est favorable au ralliement de maires LR à La République en marche dans la perspective des municipales de 2020, mais "à nos conditions, sur nos valeurs", car il ne veut pas d'une "stratégie du coucou".
"Ça ne me pose pas de problème à condition que les maires LR qui voudraient nous rejoindre acceptent bien l'ensemble du projet, l'ensemble de nos valeurs progressistes", a-t-il averti sur France 2, en mettant en garde contre des "ralliements d'opportunité". "Si certains maires aujourd'hui qui sont issus d'une droite moderne, européenne, considèrent qu'ils n'ont plus de place dans ce grand parti conservateur, ils peuvent venir, mais je dis attention, pas question pour eux de faire la stratégie du coucou et de venir pondre leurs œufs dans le nid de La République en marche", a-t-il insisté.
"S'ils viennent, ce sera bien à nos conditions"
Figure de l'aile gauche de la majorité à l'Assemblée, Aurélien Taché a précisé : "s'ils viennent, ce sera bien à nos conditions, sur nos valeurs", et "dans leurs conseils municipaux, ils devront accepter nos élus et s'engager à soutenir Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle suivante s'il décide de se représenter".
À défaut d'une pleine adhésion à LREM, il faudrait "en tout cas qu'ils aient dans leur majorité au niveau du conseil municipal suffisamment d'élus de La République en marche pour qu'on soit certain que nous travaillons bien ensemble".
La crise s'aggrave chez Les Républicains
La crise s'est approfondie mercredi soir chez Les Républicains : Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a annoncé quitter le parti, une nouvelle épreuve pour une droite dans la tourmente après sa cinglante défaite aux européennes et la démission de son président, Laurent Wauquiez.
Aurélien Taché a également estimé qu'il serait "utile" de construire un "espace, peut-être autour de Jean-Yves Le Drian", pour rapprocher de la majorité des élus de gauche. Mais lui n'y participera pas car son "ambition, c'est de peser au sein du groupe, au sein du mouvement et de la majorité". Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, qui n'appartient pas à LREM, veut investir son poids politique dans la structuration d'un flanc gauche à la majorité. Cette nouvelle formation serait le pendant à gauche du mouvement de centre droit Agir de Franck Riester.