C’est un nouveau témoignage à charge contre le Front national dans l'affaire des emplois fictifs des assistants parlementaires européens. Cette accusation est portée par un ancien conseiller de Marine Le Pen, Gaël Nofri. Ce dernier avait déjà été entendu en 2014 dans le cadre de l'enquête.
Aucune cotisation de versée. Gaël Nofri a rejoint la candidate juste avant l'élection présidentielle de 2012. Il signe alors un contrat de campagne, mais on lui fait savoir qu’il doit rapidement passer sur un contrat d’assistant européen. Une proposition qu’il refuse. En mai 2012, après l’élimination de Marine Le Pen, son contrat prend fin, mais Pôle Emploi lui apprend qu’aucune cotisation n’a été versée ces derniers mois, comme s’il n’avait jamais travaillée.
"Ça fait beaucoup de choses illégales". Gaël Nofri se tourne alors vers le FN, qui finit par lui proposer un troisième type de contrat : un contrat de conseil pour le cabinet de l’expert-comptable du parti. "Autant je n’ai jamais été attaché parlementaire européen, autant je vous prie de croire que je n’ai jamais été expert-comptable dans un cabinet d’expertise comptable. […] Ça fait beaucoup de choses illégales", relève l’intéressé au micro d’Europe 1.
Désormais, Gaël Nofri a pris ses distances avec le FN. Il a même rejoint la majorité LR de la municipalité de Nice. Contacté par Europe 1, le parti de Marine Le Pen n’y voit qu’une manipulation de plus, selon eux, à deux mois de la présidentielle.