"Il y a un calendrier qui doit être respecté, il y a des fonctions qui doivent être respectées", a déclaré Stéphane Le Foll, invité dimanche du Grand Rendez-Vous Europe 1 – iTÉLÉ – Les Echos. Sans dénoncer ouvertement le Premier ministre après ses propos critiques envers François Hollande, le porte-parole du gouvernement et ministre de l’Agriculture a néanmoins estimé sur le fait que chacun devait rester à sa place, avant de rappeler : "le patron, jusqu'à nouvel ordre, c'est François Hollande".
"La loyauté, c’est aussi du respect". Le livre-confession du président de la République, Un président ne devrait pas dire ça, n'en finit pas de provoquer des polémiques. Ainsi, Manuel Valls a confié jeudi soir sa "colère" et la "honte" des militants socialistes face à ces confidences hasardeuses. Beaucoup y voient une prise de distance du Premier ministre vis-à-vis du président de la République, une lecture que Stéphane Le Foll a refusé de confirmer.
En revanche, le porte-parole du gouvernement n'a pas manqué de rappeler au Premier ministre ses obligations. "La loyauté, c’est aussi du respect. Respect de ce que sont les fonctions, président de la République, Premier ministre... La loyauté doit aller avec cet engagement commun et collectif. (...) Le respect c’est aussi celui du calendrier qui a été donné par le président de la République. Il s’exprimera et il donnera sa position au mois de décembre. C’est ce qu’il a dit, respectons ce calendrier", a souligné Stéphane Le Foll. Et ce dernier d'ajouter : "Il y a un calendrier qui doit être respecté, il y a des fonctions qui doivent être respectées."
"Je n’ai pas senti de honte chez les militants". Interrogé sur les vives réactions suscitées par ce livre parmi les militants socialistes, Stéphane Le Foll a estimé qu'il y avait des interrogations mais pas de remise en cause de François Hollande. "Il y a un doute, il y a des questions, il y a quelque fois des incompréhension, c’est très, très clair et je ne le cache pas. Ce que je vois aussi, c’est que quand on s’explique, quand on donne une lecture de ce qui a été fait, je sais qu’à la sortie des meetings, les militants reconnaissent ces points là et sont prêts à défendre ce qu’on a fait. Je n’ai pas senti de honte chez les militants. Après, j’ai senti et je le ressens des doutes et des questionnements", a-t-il martelé.