Des "barbares", des "brutes", des "voyous"… Christophe Castaner n’a pas eu de mots assez durs, dimanche sur Europe 1, au lendemain de manifestations qui ont dégénéré, notamment place d’Italie à Paris. Il s’agissait de rassemblements censés fêter le premier anniversaire du déclenchement du mouvement des "gilets jaunes". Mais pour la Rassemblement national, le gouvernement a sciemment laissé faire. "Le gouvernement est le complice de la situation de désordre", a accusé Jordan Bardella lundi sur Europe 1. "On laisse volontairement des milices d’extrême gauche, qui sont parfaitement identifiées par les services de renseignement, se constituer en Black Bloc"; a insisté le vice-président du RN.
"Ce que je vois, c’est que depuis un certain nombre de mois, un certain nombre d’années d’ailleurs, dans des mouvements sociaux tels que celui-ci, les syndicats de police disent qu’ils pourraient avoir les ordres d’intervenir, qu’ils auraient les moyens d’intervenir, mais les ordres ne viennent pas", a assuré Jordan Bardella.
"Il faut dissoudre les organisations d’extrême gauche"
"J’ai vu sur les réseaux sociaux des casseurs d’ultra-gauche en train de casser une banque HSBC de Paris, à quelques dizaines de mètres de centaines de policiers qui n’interviennent pas. Lorsque des pompiers manifestent paisiblement devant l’Assemble nationale, les ordres sont transmis aux forces de l’ordre intervenir et de faire le ménage. Or, ces ordres ne viennent pas lorsqu'il s’agit de casseurs d’extrême gauche. Donc je pense qu’il y a effectivement une complicité du gouvernement", a martelé l'eurodéputé.
La solution, pour le RN ? "Il faut dissoudre les organisations d’extrême gauche. Les gouvernements précédents ont su le faire lorsqu’il s’agissait de milices d’ultra-droite par le passé, sous le gouvernement de François Hollande. Ça avait été fait par Manuel Valls. Mais on a laissé ces milices d’extrême gauche continuer leur action, leur activité.", a tranché Jordan Bardella. "Et je déplore qu’on ait uniquement fait ce focus ce week-end pour ce mouvement des un an des gilets jaunes, sur les grandes villes, alors que très loin des villes, sur les ronds-points, il y a de vrais gilets jaunes qui portent encore un certain ombre de revendications."