C'est une semaine cruciale qui s'ouvre à partir de ce lundi pour le gouvernement. 90 jours après son arrivée à Matignon, le Premier ministre peut être renversé. Dès cette semaine, le Rassemblement national lui demande de nouvelles concessions sur le budget. Mais pour éviter la censure, le gouvernement est-il prêt à de nouveaux gestes ? Pour le moment, ce n'est pas l'option privilégiée.
Le gouvernement sera-t-il censuré cette semaine ? À la veille du retour à l’Assemblée nationale du projet de loi de financement de la sécurité sociale, l’exécutif semble en tout cas vouloir ne plus rien céder au Rassemblement national. Est-ce "L'heure de vérité", comme le titre Le Journal du Dimanche ? Le gouvernement engage un bras de fer avec Marine Le Pen .
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"Le compromis n’est pas le chantage"
Après avoir fait des concessions jeudi en n’augmentant pas les taxes sur l’électricité, l’exécutif ne veut désormais plus rien lâcher au Rassemblement national. "Nous ne rentrons dans aucun ultimatum", rappelle le ministre de l’Économie Antoine Armand dans les colonnes du JDD. "Le compromis n’est pas le chantage" appuie le ministre du Budget Laurent Saint-Martin auprès du journal Le Parisien.
Manière de répondre au RN et de tenter de prendre les Français à témoin sur les enjeux du moment. Bercy assure que "17 millions de contribuables verraient leur impôt sur le revenu augmenter" si le gouvernement devait tomber. Des arguments pour tenter de créer un électrochoc aussi bien au Rassemblement national , qu’au sein du parti socialiste pour tenter de diviser le nouveau front populaire… Une certitude : Michel Barnier n’ira pas plus loin que ce qu’il a déjà annoncé… Au risque de voir son gouvernement tomber mercredi.