400.000 manifestants d'après la CGT, presque moitié moins selon le ministère de l'Intérieur. La journée de mardi, marquée par une première mobilisation contre la réforme du code du travail, a donné lieu à la traditionnelle bataille des chiffres, mais aussi à une guerre des images, alors qu'Emmanuel Macron était à Saint-Martin après le passage de l'ouragan Irma.
Bras de fer à des milliers de kilomètres. D’un côté, défilé, jets de pierre et bombes lacrymogènes, sur lesquels s’attardent les chaînes d’info, et de l’autre Emmanuel Macron, qui lui, s'affiche en train de réconforter longuement les sinistrés des Antilles. Un bras de fer à des milliers de kilomètres de distance qui n’a pas entamé la volonté de l'exécutif et de la majorité de faire aboutir sa réforme. "Nous tiendrons", a ainsi lancé le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.
Pas non plus un raz de marée. Les proches du Chef de l'Etat jouent la sérénité. Ils rappellent que le débat social dans le pays ne se mesure pas à la taille des manifestations dans la rue. "L'appel à manifestation lancé par la CGT" n'a "finalement pas été suivi par les (autres) partenaires sociaux car ils ont attendu de voir le texte, qui n'est pas cet épouvantail que certains agitent", a en outre jugé le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, sur CNews. Et puis, souligne un député. il y avait du monde, mais ce n'était pas non plus un raz de marée.
Premier round. L’élu ajoute que cette première journée de mobilisation ne doit rien changer, ni à la méthode, ni au besoin de réformer le pays. C'était une promesse de campagne, on ne reculera pas, répètent les membres de la majorité à la fin de ce premier round. Premier round, car d’autres journées de mobilisation sont déjà prévues dès le 21 et le 23 septembre.