Le gouvernement a décidé de supprimer de son site internet le service "désinfox coronavirus", qui recensait des articles de "fact-checking" de certains médias. De nombreux journalistes s'étaient inquiétés de cette initiative.
Le gouvernement a décidé de supprimer de son site internet le service "désinfox coronavirus", qui recensait des articles de "fact-checking" de certains médias à propos du Covid-19, et qui était fortement critiqué au sein des rédactions , a annoncé mardi le ministre de la Culture, Franck Riester.
>> EN DIRECT - Coronavirus : suivez l'évolution de la situation mardi 5 mai
Cette initiative (émanant du Service d'information du gouvernement, SIG) "ne représentait évidemment pas un objectif de tri d'articles ou d'informations, pour autant je peux comprendre les inquiétudes qui ont été suscitées par ce service dans les rédactions", a déclaré le ministre, ajoutant que l'exécutif avait dès lors "pris la décision de retirer cette page du site du gouvernement".
Indignation de nombreux journalistes
Cette nouvelle rubrique du site gouvernement.fr, qui répertoriait des liens vers des articles "de médias français luttant, dans le cadre de la crise sanitaire, contre la désinformation", avait été mise en ligne fin avril. Ces médias étaient franceinfo, Libération, 20 Minutes, Le Monde et l'Agence France-Presse. Mais dans un texte publié dimanche, une trentaine de Sociétés des journalistes et Sociétés des rédacteurs (dont celle d'Europe 1) avaient dénoncé en chœur l'opération, estimant que "l'Etat n'est pas l'arbitre de l'information" et qu'il "donne l'impression, dans un mélange des genres délétère, de labelliser la production de certains médias".
L'ESSENTIEL CORONAVIRUS
> Chômage partiel : la situation des parents clarifiée
> Une nouvelle maladie inflammatoire touchant les enfants liée au coronavirus ?
> A quoi ressemblera le shopping après le 11 mai ?
> Les Français devront partir en vacances près de chez eux
> Pourquoi aller chez le coiffeur coûtera plus cher après le confinement
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) avait déposé lundi un recours devant le Conseil d'Etat pour que le gouvernement supprime de son site cette page.