Il est une figure du libéralisme en France. Philosophe, essayiste et président du think-tank Génération libre, Gaspard Koenig cherche à renouveler la tradition libérale, un courant de pensée parfois mal vu et qui est même, pour certains, devenu un gros mot. Pourtant, le candidat à l'élection présidentielle se veut l'héritier de cette tradition libérale. Invité d'Europe Matin lundi, il a assuré que le "libéralisme doit rimer avec humanisme".
Bonne presse pour le libéralisme ?
Le philosophe l'a affirmé sur Europe 1, les sondages et les études d'opinion montrent que le mot libéralisme a plutôt bonne presse. L'auteur de Notre vagabonde liberté : À cheval sur les traces de Montaigne défend donc un libéralisme humaniste. "Moi, mon libéralisme, est tout à fait différent. Il est fondé sur l'individu, sur la capacité à expérimenter, sur la capacité à maîtriser son destin", a-t-il expliqué.
À l'inverse d'un libéralisme qu'il condamne, celui de l'exécutif. "Les gens rejettent ce néo-libéralisme que le gouvernement actuel porte dans toute sa splendeur... C'est le règne de la technocratie, l'idée que l'on va mettre en place des superstructures et qu'on va prendre des décisions à la place des gens, au nom de leur propre bien-être", appuie-t-il.
Pour le philosophe, le libéralisme s'est mis dans une souricière en s'identifiant au néo-libéralisme. "Je pense que c'est le sentiment le plus répandu en France aujourd'hui, celui que l'on ne maîtrise plus sa vie. On est toujours dirigé par un règlement, un algorithme. On a besoin de se retrouver soi-même", a-t-il conclu.