Christian Estrosi, maire LR de Nice, va demander à l'État de lui fournir, en application d'une circulaire du ministère de l'Intérieur du 13 novembre, la liste des fichés S de sa commune, au lendemain d'un attentat meurtrier à Strasbourg. "Je vais demander clairement au préfet des Alpes-Maritimes de bien vouloir me donner la liste des fichés S qui résident sur le territoire de la commune. Il y a une circulaire qui dit aux préfets de bien vouloir informer les maires. Pour l'instant, je n'ai pas réussi à l'obtenir, mais vu les circonstances, et vu le CV du monsieur, du barbare qui a frappé une fois de plus, vous comprendrez que je souhaite que la circulaire du 13 novembre soit appliquée", a indiqué mercredi l'élu lors d'un point avec la presse.
"Surveiller les individus en question". Mardi soir, Chérif C., un Strasbourgeois de 29 ans, fiché "S" pour sa radicalisation islamiste, a ouvert le feu dans le cœur historique de Strasbourg, faisant 2 morts, un blessé en état de mort cérébrale et 12 blessés. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a signé le 13 novembre une circulaire permettant aux maires d'être informés des risques de radicalisation islamiste sur leurs communes, promesse faite en mai par Emmanuel Macron lors du congrès des maires de France. La décision avait été saluée par Christian Estrosi, maire de Nice où l'attentat du 14 juillet 2016 avait fait 86 morts.
Selon Christian Estrosi, cela permettra de "pouvoir suivre, grâce au logiciel de reconnaissance faciale dont est équipé notre centre de supervision urbain, toutes les allées et venues, dans les transports en commun, dans les artères, dans les lieux publics, des individus en question", à condition, a précisé mercredi l'élu niçois, d'en obtenir l'autorisation de l'État.