Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a annoncé mercredi que le gouvernement mettait sur la table 80 millions d'euros supplémentaires pour soutenir "l'ensemble des régions viticoles qui sont en crise". En pleine crise agricole, le ministre a aussi expliqué sur Sud Radio que l'État prendrait en charge "les intérêts d'emprunt sur l'année 2024" pour soulager la trésorerie des vignerons en difficulté.
Le gouvernement prêt à financer une campagne d'arrachage temporaire de vignes
L'enveloppe de 80 millions d'euros doit permettre "de couvrir les aléas qu'ont rencontrés un certain nombre de régions (...) ça couvre l'ensemble des régions viticoles qui sont en crise, évidemment", a expliqué le ministre. Il a notamment évoqué la prise en charge des pertes de production liées à la maladie du mildiou, qui a particulièrement sévi dans le Bordelais en 2023. Les viticulteurs reprochaient aux assureurs de ne pas prendre en charge ce genre d'aléas.
Le gouvernement s'était par ailleurs dit à l'automne prêt à financer une campagne d'arrachage temporaire de vignes pour résorber la surproduction le temps que la consommation reparte. Marc Fesneau a indiqué que le financement de cette campagne pourrait s'élever à 150 millions d'euros destinés à subventionner les viticulteurs qui arrachent leurs vignes. Cette mesure sera soumise à l'aval de la Commission européenne. Cela pourrait concerner "jusqu'à 100.000 hectares" (sur près de 800.000 hectares de vignes en 2020), selon lui.
Mardi, lors de sa déclaration de politique générale devant l'Assemblée nationale, le Premier ministre avait indiqué que le "fonds d'urgence" promis aux viticulteurs serait débloqué "avant la fin de la semaine".