Manuel Valls et Emmanuel Macron
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C.P. , modifié à
Philippe Doucet, proche de Manuel Valls a réagi sur Europe 1 à l'annonce au lancement du nouveau mouvement politique d'Emmanuel Macron.  
INTERVIEW

Manuel Valls n'est pas dans l'ombre. Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron s'est lancé mercredi. Celui qui n'est plus encarté au Parti socialiste a annoncé la création de son propre mouvement politique "En marche !", qui ne se veut ni de droite ni de gauche. Une démarche "rafraîchissante" pour le président du Medef, Philippe Gattaz. Mais une démarche qui pourrait bien faire de l'ombre à Manuel Valls, son prétendu rival à gauche depuis plusieurs mois. "Ce mouvement politique ne fait pas du tout d'ombre à Manuel Valls !", a pourtant affirmé sur Europe 1 Philippe Doucet, un proche du Premier ministre. Pour le député PS du Val d'Oise, "Manuel Valls pourrait même dire la même chose que Pierre Gattaz, 'c'est rafraîchissant'".

"On ne souffre jamais de trop de gens qui font de la politique". Et si Philippe Doucet apparaît si optimiste sur Europe 1, c'est "qu'aujourd’hui Emmanuel Macron roule pour François Hollande", explique-t-il. "Il était même samedi dans l’équipe de préparation d’une éventuelle candidature de François Hollande en 2017", a-t-il ajouté. Pour le député PS, le lancement du mouvement politique d'Emmanuel Macron est donc une très bonne nouvelle car, "on ne souffre pas de trop de personnalités dans la politique".

"Aucune concurrence entre les deux hommes". A en croire Philippe Doucet donc, il n'y aurait aucune concurrence entre Emmanuel Macron et Manuel Valls. Et c'est, sondage à l'appui, que le proche du Premier ministre a expliqué cela : "regardez le sondage de BFM sorti mercredi. Qu’est ce qui compte aujourd’hui pour Manuel Valls ? C’est d’être central chez les sympathisants socialistes alors qu'Emmanuel Macron comme Nicolas Hulot, eux, sont appréciés principalement par des électeurs de droite". C'est donc d'une logique implacable selon lui, "à un moment les électeurs de droite voteront pour un candidat de droite, donc pas Macron et les candidats de gauche pour un candidat de gauche".

Dans tous les cas, pour Philippe Doucet, "dans la cinquième République, François Hollande a vocation à être candidat aux élections présidentielles". Il n'est donc pas question pour lui d'entendre pour le moment parler de candidatures extérieures, qu'il s'agisse de Manuel Valls, ou d'Emmanuel Macron.