Fabien Roussel était l'invité d'Europe 1 ce matin. Le candidat communiste à la présidentielle a décidé de mettre l'argent et le pouvoir d'achat au cœur de son programme. Au micro de Sonia Mabrouk, il a donc tout naturellement réitéré sa volonté de faire "tomber le mur de l'argent" pour "retrouver le pouvoir de décider de nos choix de vie et de nos investissements".
Fabien Roussel veut "mettre fin" à notre système économique tel qu'il existe aujourd'hui. Au micro de Sonia Mabrouk ce lundi matin sur Europe 1 , le candidat communiste à la présidentielle a réitéré sa volonté de faire tomber le mur de l'argent". "On n'en plus de ce système", a-t-il déclaré.
L'argent "manque" partout
Fabien Roussel veut faire de l'argent la grande thématique de son programme. "Je souhaite que l'on parle de ce mur de l'argent qui, aujourd'hui, empêche notre pays de se développer", a-t-il fait savoir sur Europe 1. Le candidat communiste s'est ensuite lancé dans une énumération de tous les problèmes liés à l'inégale redistribution des richesses en France. "L'argent manque à ces salariés qui travaillent dans l'industrie, l'argent manque à ces salariés qui sont dans les services publics, qui ont des missions essentielles et qui ne peuvent pas vivre dignement. L'argent manque à ces retraités qui ont travaillé toute une vie, qui se retrouvent avec des retraites de moins de 1.000 euros. L'argent manque pour investir dans l'école, dans la santé, dans des hôpitaux de proximité, dans les maternités", déplore-t-il.
L'UE et les "privilégiés" pointés du doigt
Le secrétaire du Parti communiste français fustige les restrictions imposées par l'Union européenne. "Comme je l'ai dit, c'est la Commission européenne qui nous impose des économies dans ces domaines", accuse-t-il. Pourtant, ce même argent "coule à flots pour quelques milliers de privilégiés, des grandes fortunes, les grands actionnaires des multinationales ou des banques, des assurances. L'argent existe. Notre pays est riche, extrêmement riche, mais ses richesses aujourd'hui sont accaparées par une minorité, une minorité de privilégiés qui tiennent le système".
Problème du partage de la valeur
Pour Fabien Roussel , il y a un problème de "partage de la valeur" et "jamais le capital n'a été autant servi que ces dernières années sous les présidences de Hollande, Sarkozy et Macron". Ces trois présidents de la République ont, selon Fabien Roussel, fait le choix de "donner plus au capital et moins au travail". Mais le candidat communiste estime qu'il ne suffit pas de mieux répartir les richesses . Il prône un changement de paradigme.
Produire autrement
"Nous voulons produire autrement. Ça veut dire travailler dans les usines, comme dans les services publics, comme dans les champs, sans pour autant épuiser la planète, épuiser les hommes et les femmes. Nous voulons pouvoir nous émanciper au travail, vivre heureux au travail, produire des richesses de telle sorte que ça serve à tout le monde et que nous puissions aussi participer à leur distribution, participer à la reconstruction de la France, ne plus dépendre justement d'une minorité d'actionnaires ou de banques", détaille Fabien Roussel pour qui il est essentiel de "retrouver le pouvoir de décider de nos choix de vie".