Une nouvelle semaine politique chargée s'annonce en France. Mardi, Emmanuel Macron devrait accepter la démission de Gabriel Attal. L'élection du nouveau président de l'Assemblée nationale sera ensuite organisée, avant la rentrée des députés au Palais-Bourbon, qui doit avoir lieu ce jeudi 18 juillet. Il s'agit également de la date limite fixée par le Nouveau Front populaire pour proposer un nom de Premier ministre à Emmanuel Macron. Si le nom d'Huguette Bello a circulé, le PS l'a rejeté et elle s'est donc retirée de la course. Retour à la case départ pour l'alliance de gauche qui doit choisir entre compromis et rupture.
"Comment peut-on demander à Emmanuel Macron de nous donner Matignon sans avoir de Premier ministre ?"
"Il faut se réunir au plus vite", alerte Fabien Roussel, le chef du Parti communiste sait que l'union de la gauche risque d'imploser si elle échoue à trouver un nom pour Matignon. "Un échec montrerait notre incapacité à travailler ensemble et donc à gouverner", craint un communiste qui ne se fait pas d'illusions sur les prochains jours. "Certains élus vont utiliser cette cacophonie pour justifier un débauchage individuel", ajoute-t-il. Plusieurs députés socialistes favorables à un accord avec la Macronie sont dans le viseur de ce communiste.
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Autre crainte au sein du Nouveau Front populaire : perdre en crédibilité. "Comment peut-on demander à Emmanuel Macron de nous donner Matignon sans avoir de Premier ministre ?", s'interroge un écologiste. D'autant que la situation deviendra encore plus urgente en cas de démission du gouvernement Attal. Alors, une réunion de la dernière chance doit avoir lieu ce lundi entre les chefs du Nouveau Front populaire.