Le Parlement a adopté définitivement jeudi, par un ultime vote du Sénat, la réforme des règles d'accès à l'université, qui supprime le tirage au sort mais que la gauche accuse d'être "une sélection qui ne dit pas son nom".
250 voix pour, 93 contre. Les sénateurs ont voté en faveur du texte par 250 voix (droite et LREM) contre 93 (ensemble de la gauche). Quelques heures auparavant, ce sont les députés qui avaient une dernière fois validé le projet de loi défendu par la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal. "Je me réjouis que la commission mixte paritaire" chargée de trouver une version commune aux deux chambres "ait été conclusive", a déclaré cette dernière. "Ce qui nous rassemble, c'est le souci de tourner la page du tirage au sort. Sur de nombreux points, le Sénat a été précurseur", a-t-elle ajouté.
"Rendez-vous manqué". Mais, pour Sylvie Robert (PS), "l'intérêt des étudiants a été perdu de vue au fur et à mesure de la discussion. C'est un vrai rendez-vous manqué". David Assouline (PS) a jugé que le texte aboutit à "une forme de sélection dont nous ne voulons pas". "Vous avancez vers un système libéral où ce sont les universités qui choisissent leurs étudiants", a accusé de son côté Pierre Ouzoulias (CRCE, à majorité communiste). "Nous affirmons notre opposition à la sélection qui est contraire à notre idéal républicain."