Le parquet national financier (PNF) a annoncé mercredi ouvrir une enquête sur les dépenses de Ségolène Royal en tant qu'ambassadrice des pôles, confirmant une information de la cellule d'investigation de Radio France. Si la mission de l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle était bénévole, elle bénéficiait en revanche de fonds mis à disposition par le Quai d'Orsay et le ministère de la Transition écologique pour couvrir ses frais.
L'enquête a été ouverte en novembre 2019, a précisé dans la soirée le PNF. Ségolène Royal devrait être démise prochainement de son poste d'ambassadrice, après ses critiques contre l'exécutif.
Les moyens mis à sa disposition utilisés pour des missions sans rapport
L'enquête, ouverte par la Brigade de répression de la délinquance économique, fait suite à des informations révélées par Radio France le 15 novembre. À cette date, le média public révélait que Ségolène Royal avait utilisé les moyens mis à sa disposition (une enveloppe de 100.000 euros et trois collaborateurs) pour des missions a priori sans rapport avec son poste d'ambassadrice des pôles. L'une de ses assistantes avait ainsi été aperçue lors d'une séance de dédicace de son livre. "Rien de nouveau", a lâché sur Twitter l'ex-dirigeante socialiste.
Mardi, Ségolène Royal avait annoncé avoir reçu une lettre d'avertissement du Quai d'Orsay, lettre qui laissait entrevoir son licenciement. Cela n'a cependant, a priori, rien à voir avec cette affaire. Le gouvernement lui signifiait en revanche que ses "récentes prises de paroles publiques" n'étaient pas compatibles avec le devoir de réserve d'une ambassadrice. Ségolène Royal ne s'est en effet que rarement privé de critique les politiques de l'exécutif.