Du tac au tac. Lundi soir, le parquet national financier a affirmé que l'enquête sur les soupçons d'emploi fictif de Penelope Fillon se déroulait "avec la célérité et la sérénité appropriées", répondant aux critiques du candidat de la droite à la présidentielle.
Fuites. Lors de sa conférence de presse, François Fillon a déploré lundi des fuites de l'enquête dans Le Monde, en affirmant qu'elles ne pouvaient provenir que des "enquêteurs de la police" ou des "membres du parquet national financier".
Le "strict respect de la procédure pénale". "L'enquête se déroule dans le strict respect de l'article 11 du code de procédure pénale" - qui régit le secret de l'enquête et la possibilité pour le procureur de rendre publics certains éléments - "avec la célérité et la sérénité appropriées", affirme le parquet national financier dans un communiqué. "Une décision sur l'orientation de la procédure sera prise lorsque les investigations seront terminées. Il serait hasardeux de préjuger dès à présent de leur issue", ajoute le PNF.
Compétence partagée avec le parquet de Paris. Le parquet financier répond aussi aux critiques sur la rapidité avec laquelle il a ouvert l'enquête, au jour de la publication des premières révélations dans Le Canard Enchaîné. "La poursuite du délit de détournement de fonds publics relevant d'une compétence partagée avec le parquet de Paris, l'ouverture de l'enquête préliminaire a été précédée d'un échange avec ce dernier comme le prévoit la circulaire du 31 janvier 2014", explique le PNF.
"Pas les bonnes instances". François Fillon a jugé lundi que ce n'étaient "pas les bonnes instances qui avaient été saisies" pour enquêter sur les soupçons d'emplois fictifs visant sa femme Penelope Fillon et deux de ses enfants. "Mes avocats viennent de signaler au parquet national financier qu'il n'était sans doute pas compétent", a-t-il dit, sans plus de précision.