Le mouvement de Jean-Luc Mélenchon et le Parti communiste, incapables de s'entendre sur un accord pour les législatives, opposeront leurs candidats dans la quasi-totalité des circonscriptions.
Le divorce avec les communistes est consommé. La France insoumise refuse toute alliance pour les législatives : Jean-Luc Mélenchon, fort de ses 19,2% au premier tour de l'élection présidentielle, veut imposer ses conditions mais place du colonel Fabien, au siège du PCF, on rejette ses méthodes. Il y aura donc, en juin, des listes communistes et des listes France insoumise. L’idée d’une bannière commune, qui devait s’intituler "Force du peuple", a finalement été abandonnée.
Un possible accord sur les désistements. Les candidats des deux camps, pourtant alliés pendant la campagne présidentielle, seront face à face dans quasiment la totalité des circonscriptions. Le PCF a prévu d’investir 535 candidats et le mouvement de Jean-Luc Mélenchon presque autant. Mardi matin, un compromis pourrait toutefois être conclu sur les désistements dans une vingtaine de circonscriptions.
Quelle place pour la gauche dans la prochaine législature ? "Un accord au rabais", qualifie un bras droit de Pierre Laurent. "La stratégie de Jean-Luc Mélenchon, c’est une machine à perdre", ajoute-t-il. Les communistes pourraient donc se tourner vers l’aile gauche du PS et proposer des alliances afin de pouvoir briguer quelques sièges de député. Mais face au score d’Emmanuel Macron à la présidentielle et à une droite qui a remporté toutes les élections intermédiaires depuis 2012, il ne pourrait bientôt rester à la gauche, chassée de l’Assemblée nationale, que la rue pour se faire entendre.