Une nouvelle vague de froid va frapper la France ce week-end. Pour faire face aux demandes d'hébergement plus nombreuses, plusieurs mairies, et notamment celle de Strasbourg, ont ouvert des gymnases dès jeudi soir. Mais le sort des sans abri fait par ailleurs l'objet d'une polémique politique déclenchée par le Front national. Marine Le Pen considère que s'il y a des sans-abris dehors, c'est notamment parce que la France accueille trop de migrants.
Des conséquences sur le nombre de SDF à la rue.Pour la présidente du Front national, "la prise en charge d'une multitude de migrants dans des centres d'urgence, qui doivent normalement être réservés à des sans abri, à une conséquence très lourde et très grave : le nombre de SDF qui sont dans la rue n'a jamais été aussi important". "Les structures qui s'occupent des sans abri tirent la sonnette d'alarme en disant il n'y a plus de place pour les sans abri", a-t-elle déclarée vendredi en marge d'un déplacement dans l'Eure.
"Une analyse fausse". "C'est une analyse qui est fausse, on ne peut pas faire le tri entre les personnes sans abri en fonction de leur nationalité ou de leur statut administratif", a réagi Florent Gueguen, directeur général de la FNARS dans Europe Soir vendredi. "D'ailleurs la loi est clair : toute personne à la rue, en situation de détresse sociale, à la droit à un hébergement et un accompagnement. C'est pour cela que l'effort de l'Etat doit être fait sur l'ensemble du public, mais jamais nous n'accepterons de faire le tri entre les personnes", a-t-il expliqué.