Le Premier ministre a renouvelé mardi sa confiance en Richard Ferrand, tandis que le président de la République a affiché jeudi soir un soutien tacite à son ministre de la Cohésion des Territoire, dînant en sa compagnie à Vannes. "Quand la première décision que vous prenez c'est une loi de moralisation de la vie politique, on ne peut pas nous expliquer aujourd'hui que les agissements de M. Ferrand sont acceptables. Ou alors, on s'aperçoit que tout cela n'était qu'une vaste opération d'escroquerie, d'enfumage de la part du gouvernement d'Emmanuel Macron", s'indigne de son côté Marine Le Pen au micro d'Europe 1.
"Une rupture morale". "Moralement, est-ce qu'il y a un seul Français qui trouve normal que quelqu'un qui est à la tête des Mutuelles de Bretagne se constitue ainsi un patrimoine personnel au travers de sa compagne ? Je pense que chacun considère qu'il y a là une rupture morale", estime la dirigeante frontiste. "Cet enrichissement personnel, reproché à M. Ferrand, ressemble fichtrement à l'affaire Fillon !", pointe-t-elle encore.
La réaction du parquet trop tardive ? Marine Le Pen en profite également pour dénoncer une justice à deux vitesses, selon elle, alors que le parquet de Brest vient d'ouvrir une enquête préliminaire sur les agissements de Richard Ferrand. "La réalité c'est que le parquet de Brest a refusé d'ouvrir une information, et qu'ils ouvrent aujourd'hui parce qu'il y a tout une série d'associations dont Anticor, Fric – qui est une association qui s'intéresse à ces sujets-là -, qui ont porté plainte", souligne-t-elle. "Ils voient bien qu'ils ne peuvent plus laisser le couvercle sur la marmite".