Marine Le Pen a affirmé lundi que le "terrorisme islamiste sera vaincu" si un combat "global" est mené contre le "terrorisme qui se réclame de l'islamisme et le communautarisme qui constitue son vivier et ses otages". "L'enjeu dépasse tous ces crimes odieux, les bombes posées pour tuer le plus grand nombre et blesser de manière horrible, le mitraillage de terrasses de café ou de salles de concert, les camions lancés sur les passants pour faucher ceux qui ont le malheur d'être là", a souligné la candidate FN à l'élection présidentielle lors d'une conférence à Paris consacrée au terrorisme.
Mesures habituelles. "Si le terrorisme est la partie violente de leur palette, l'affirmation communautariste, sa visibilité dans l'espace public, sa subversion de nos mœurs les plus banals n'en est qu'une forme plus douce", a attaqué la patronne du FN. "Nous devons être collectivement forts, nous ne devons pas nous résigner, nous ne devons pas nous habituer au terrorisme", a demandé l'eurodéputée. "Nous devons aller plus loin que l'expression publique de notre souffrance collective", a-t-elle plaidé.
Marine Le Pen a déroulé ses mesures habituelles à ce sujet: "rétablissement des frontières nationales", "suppression de Schengen", "expulsion" des fichés S étrangers et des étrangers condamnés pour des crimes ou délits, 6.000 nouveaux douaniers, 15.000 nouveaux policiers et gendarmes, suppression des régularisations, restriction des naturalisations, suppression du droit du sol, inscription dans la Constitution de la phrase "la République ne reconnaît aucune communauté", etc.
Lutter contre les pays soutiens du "fondamentalisme". "Nous devons être prêts à intervenir à la demande des Etats pour empêcher l'extension de Daech, d'Al Qaeda et de toutes les formes de jihadisme, notamment en Afrique où la France a des responsabilités particulières", ceci en "respectant la légalité internationale" et "dans le cadre de coalitions pour au moins en répartir la charge", a plaidé Marine Le Pen.
Dans la coopération des nations qu'elle appelle de ses vœux, Marine Le Pen entend "restreindre les relations y compris économiques avec les pays" qu'elle considère comme des soutiens du "fondamentalisme islamiste". Elle a notamment cité l'Arabie saoudite ou le Qatar.