Depuis le début de son mandat, Emmanuel Macron, s’attelle à maîtriser sa communication et son image. Mais comme pour son prédécesseur, impossible pour lui d'éviter les hordes de photographes qui se déplacent notamment sur son lieu de vacances, accidentellement divulgué via les réseaux sociaux. Le président, en villégiature à Marseille, a finalement porté plainte pour harcèlement et tentative d'atteinte à la vie privée contre un photographe qui le suivait le week-end dernier.
Echanges houleux avec le service de sécurité. D'après l'Elysée, ce photographe se serait montré pressant. Il aurait suivi Emmanuel Macron à plusieurs reprises à moto alors que les services de sécurité lui avaient demandé d'arrêter, avant de s'introduire dans la propriété privée occupée par le chef de l'Etat. Une version que le photographe, dément. "À aucun moment nous sommes rentrés dans la résidence du président. On n'est pas suicidaire, c'est comme à Paris, on ne va pas escalader les grilles de l'Elysée", explique-t-il au micro d'Europe 1.
Il dénonce une attaque ciblée. Deux caméras de télévision étaient postées à quelques mètres devant la villa d'Emmanuel Macron, sans être ennuyés par le service de sécurité, rapporte encore cet homme. Un vigile lui aurait déclaré : "La responsable de communication du président a appelé leur rédaction, ils vont partir !"
Six heures de garde à vue. S'il reconnaît avoir suivi le président, mais en voiture, pendant 15 minutes, il affirme cependant que les hommes postés devant la villa se sont montrés particulièrement agressifs. "Ils m'ont dit : 'on n'apprécie pas ce que vous faites, votre métier n'est pas un métier. Il va falloir vous y habituer, les présidences précédentes c'est fini ! ' Là, l'officier de sécurité appelle la police en disant : 'je vais vous faire coffrer pour 48 heures'", raconte le photographe. "J'ai été embarqué au commissariat de Marseille. En arrivant là-bas, un officier de police judiciaire m'a notifié ma garde à vue. On a fouillé tous mes appareils photo, mes objectifs, mon ordinateur. Ils ont vu qu'il n'y avait rien".
Au bout de 6 heures de garde à vue, ce professionnel est finalement invité à "quitter " Marseille. Une tentative d'intimidation, assure-t-il, quand l'Elysée dément toute pression.