Le plan prison qui doit être présenté mercredi par le gouvernement permettra de réduire la surpopulation carcérale de 8.000 personnes en proscrivant l'emprisonnement pour les très courtes peines, affirme la garde des Sceaux dans un entretien aux Echos. "La redéfinition de l'échelle des peines devrait (...) faire baisser (la population carcérale) de 8.000 personnes une fois mise en place", affirme Nicole Belloubet sans toutefois fixer d'échéance précise.
Éviter de courtes peines d'emprisonnement. Son projet, qui sera présenté en conseil des ministres, réécrit l'échelle des peines pour éviter de courtes peines d'emprisonnement. En dessous d'un mois, les peines d'emprisonnement seront ainsi interdites tandis qu'entre un et six mois, la peine s'exécutera par principe dehors. "On a fait de l'emprisonnement la peine de référence unique, ce qui est inefficace quand elle est de courte durée", justifie la ministre dans cet entretien aux Echos à paraître mercredi où elle répète son souhait de développer les alternatives à l'incarcération, notamment les travaux d'intérêt général.
70.000 personnes en prison. Selon les derniers chiffres officiels, le nombre de personnes détenues dans les prisons françaises s'établissait au 1er août à 70.519 pour 59.870 places. Pour lutter contre cette surpopulation chronique, le plan de la ministre prévoit également de créer 7.000 places de prison supplémentaires d'ici à la fin du quinquennat et de lancer d'ici à 2022 la construction de 8.000 autres places, conformément au vœu du président Emmanuel Macron.