Les députés LFI doivent se prononcer ce mardi sur la réintégration dans leurs rangs d'Adrien Quatennens, l'ex-lieutenant de Jean-Luc Mélenchon suspendu après sa condamnation pour violences contre son ex-compagne. Une décision qui provoque d'ores et déjà des remous au sein de la Nupes.
C'est possible retour dans le groupe France insoumise à l'Assemblée nationale qui fait débat. Les députés LFI doivent se prononcer ce mardi, par un vote, sur la réintégration dans leur groupe parlementaire de leur collègue Adrien Quatennens, suspendu pendant quatre mois après sa condamnation pour violences contre son ex-compagne . Une décision qui divise aussi bien dans les rangs de LFI que dans la Nupes.
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"Sa réintégration ne sera jamais jugée légitime par une partie de la population"
Une partie des insoumis s'opposent clairement au retour du député, qui siège depuis la mi-janvier en tant que non inscrit . Pour ces élus proches des mouvements féministes, être à ses côtés dans l'hémicycle semble inenvisageable. Pour autant, selon les informations d'Europe 1, une majorité de parlementaires LFI devraient se ranger derrière l'avis de Jean-Luc Mélenchon, à savoir voter en faveur de sa réintégration. De quoi renforcer la contestation au sein de la Nupes.
"Compte tenu de ce qu'il s'est passé pendant ces quatre mois, sa réintégration ne sera jamais jugée légitime par une partie de la population", affirme par exemple au micro d'Europe 1 l'écologiste Sandrine Rousseau. "On a raté une occasion de montrer qu'il y avait un parcours pour les auteurs de violences." Les socialistes ne sont pas non plus en reste, à l'instar de Boris Vallaud. Le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale a estimé dimanche que la réintégration du député est "serait une erreur".
Après les dissensions ces derniers jours entre Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon sur l'avenir de la Nupes. L'affaire Quatennens semble ne pas avoir fini d'agiter l'alliance de la gauche.