Le Parti radical de gauche (PRG) a décidé mercredi en comité directeur de soutenir Benoît Hamon à la présidentielle et a également validé un accord avec le Parti socialiste en vue des législatives, a-t-il annoncé dans un communiqué.
Pinel respecte son engagement. Réuni mercredi après avoir pris quinze jours de réflexion supplémentaires pour examiner notamment l'opportunité de s'entendre avec Emmanuel Macron, le PRG a assuré que sa présidente, Sylvia Pinel, "respectera l'engagement contracté au moment de sa candidature" à la primaire socialiste élargie, remportée par Benoît Hamon, c'est-à-dire de soutenir le candidat élu par le scrutin en janvier. Concernant l'élection présidentielle, "le PRG réaffirme son positionnement au centre-gauche et son attachement à une gauche de gouvernement", ajoute le parti, se disant déterminé à "lutter contre la menace que représenterait l'élection du Front national".
Selon une source proche du PRG, Sylvia Pinel, considérant avoir obtenu des "inflexions" de la part de Benoît Hamon, était favorable à une validation de cet accord et "donc au respect de la parole donnée" lors de la primaire. Une autre source a précisé à l'AFP que Sylvia Pinel avait également pris contact ces dernières semaines avec Emmanuel Macron, et que des discussions qui avaient eu lieu n'ont pas abouti. "C'était le sens du report du choix pour la présidentielle" du PRG il y a quinze jours, a-t-on expliqué.
Les engagements du candidat PS
Benoît Hamon a en effet présenté au PRG une lettre d'engagement programmatique. Dans cette lettre, le candidat répond à un certain nombre d'exigences du parti, entre autres sur une nouvelle gouvernance économique de la zone euro, sur la volonté d'avancer rapidement pour une harmonisation européenne de l'impôt des sociétés, sur une aide spécifique pour encourager les TPE à remplir leurs objectifs sociaux et environnementaux. Une réflexion sur la cogestion dans les entreprises, la poursuite de la recherche sur le nucléaire civil et militaire ou le remplacement de l'Observatoire de la laïcité par une délégation interministérielle sont aussi cités.
Accord pour les législatives. Par ailleurs, "le comité directeur du PRG valide les termes d'un accord pour les élections législatives avec le PS", a aussi indiqué le plus vieux parti de France, miné par des divisions entre ceux qui souhaitaient respecter la parole donnée au moment de s'engager dans la primaire et ceux qui auraient préféré rejoindre la campagne d'Emmanuel Macron. De nombreux parlementaires radicaux, comme le député Alain Tourret, ont déjà annoncé qu'ils soutiendraient Emmanuel Macron.