C'est la fin d'un long parcours. Le projet de loi travail est considéré comme définitivement adopté par le Parlement, faute de dépôt d'une motion de censure 24 heures après un ultime recours au 49-3 mercredi, a annoncé officiellement le président de l'Assemblée Claude Bartolone jeudi.
Lors d'une très brève intervention dans un hémicycle quasi vide à 16h30, Claude Bartolone (PS) a constaté qu'après ce troisième recours du gouvernement à l'arme constitutionnelle pour permettre l'adoption du projet de loi sans vote, aucune motion de censure n'avait été déposée. Il a annoncé dans la foulée la fin de la session extraordinaire du Parlement.
La bataille "ne fait que commencer". Le texte n'en reste pas moins un potentiel foyer de feu social et politique. La bataille sur la loi Travail "ne fait que commencer", assuraient mercredi dans une tribune 58 députés PS "frondeurs". "Il ne faut pas lâcher, mais continuer à dire pourquoi ce fut le moment le plus insupportable de ce quinquennat, pour qui ne se résigne pas à la dégradation des droits des salariés français et au déni de démocratie", écrivent les signataires de ce texte publié sur le site du JDD.