Le Parti socialiste a organisé mercredi soir à Fréjus, dans le Var, ville gérée par le FN, un rassemblement, en présence d'une centaine de personnes, contre le racisme et le sexisme suite aux attaques dont a été victime la secrétaire de la section locale Insaf Rezagui, première étape d'un tour de France des villes gérées par le FN. Quatre députées femmes PS et trois secrétaires nationales de ce parti avaient fait le déplacement pour venir apporter leur soutien à Insaf Rezagui, qui a déposé plainte le 7 octobre à la suite de menaces de mort et de viol reçues sur les réseaux sociaux.
"Insaf Rezagui est la Marianne d'aujourd'hui". "Nous sommes ici pour dire que la représentation nationale ne peut accepter les attaques inacceptables qu'a vécues Insaf Rezagui et dire que les valeurs de la République ne s'arrêtent pas aux frontières des communes gérées par le FN" a déclaré Marie Le Vern, députée PS de Seine-Maritime à l'origine de ce rassemblement. "Insaf, c'est une femme, jeune, issue de la diversité, de gauche, c'est la Marianne d'aujourd'hui, c'est un symbole, et c'est ça qui est attaqué", a affirmé la députée.
L'auteur des menaces identifié. Insaf Rezagui a indiqué que "les menaces et insultes calomnieuses reçues notamment de la part de responsables du Front national de la jeunesse ont atteint aujourd'hui un seuil inacceptable, avec notamment des intimidations à l'encontre de ma famille." Le parquet de Draguignan, qui a ouvert une enquête préliminaire à la suite de cette plainte, a indiqué aujourd'hui avoir identifié l'auteur de ces menaces et attendre des éléments supplémentaires de la part de la plaignante avant de poursuivre son action.
"Une opération de propagande anti-FN" pour le maire. Dans un communiqué, David Rachline, sénateur-maire FN de Fréjus et directeur de campagne de Marine Le Pen, qui avait condamné les attaques contre la représentante socialiste, a accusé ce mercredi les socialistes de transformer "une légitime indignation en une opération de propagande anti-FN".