Le Parti socialiste quittera son siège de la rue de Solférino "fin septembre", effectuant un déménagement qui répond à des contraintes économiques et à une "démarche politique", a affirmé mercredi le coordinateur du PS Rachid Temal. "Si la vente s'est décidée d'abord pour des raisons économiques, cette décision répond également à une démarche politique. Le cycle d'Epinay a vécu, notre famille doit maintenant ouvrir et écrire une nouvelle page dans le livre des socialistes. Le Parti socialiste restera jusqu'au mois de septembre", a déclaré Rachid Temal lors de ses vœux à la presse.
Sept sièges différents. "Notre prochain siège devra répondre aux enjeux d'un parti refondé, plus ouvert, plus digital, plus décentralisé", a-t-il dit. Le sénateur du Val-d'Oise a rappelé que l'hôtel particulier du 10 rue de Solférino, où le PS a élu domicile en 1980, était "le septième siège historique de la famille socialiste" depuis 1905.
Se tourner vers l'avenir. Espérant que 2018 soit "plus favorable" que l'année écoulée, il a jeté "un dernier regard sur 2017", "parce les Français doivent savoir que nous prenons cette débâcle pour ce qu'elle est, une sanction radicale et un terrible échec". Pour l'ancien numéro deux de Jean-Christophe Cambadélis, "le devoir d'inventaire s'impose, un devoir d'inventaire ni à charge ni à décharge", qui "devra être à la fois rigoureux et lucide". "Nous devons à la fois le porter sur notre action, notre pratique du pouvoir, ainsi que les relations entre le parti et le pouvoir quand nous sommes aux responsabilités [...] Ce devoir d'inventaire n'est pas là pour refaire le match, mais pour nous tourner vers l'avenir et les Français. Il doit se faire en France mais également à l'échelle européenne", a-t-il déclaré.