Le Parti socialiste, qui n'a pas appelé à manifester contre la réforme du travail, sera le 10 octobre "aux côtés" des fonctionnaires, appelés à la grève par l'ensemble des syndicats, a annoncé jeudi le député Luc Carvounas.
Appel de tous les syndicats de la fonction publique. L'ensemble des syndicats de la fonction publique ont appelé dans un communiqué commun les fonctionnaires à la grève et à manifester pour "faire entendre" leurs "profonds désaccords" avec les mesures "négatives" du gouvernement qui "s'accumulent" pour les fonctionnaires. "Nous avons été très clairs : nous soutenons tous les mouvements syndicaux qui comme nous réclament le retrait des ordonnances Macron-Pénicaud", a expliqué Luc Carvounas, membre de la direction provisoire du PS, sur Public Sénat.
"Un formidable mouvement unitaire". "Il y a un formidable mouvement unitaire, pour la première fois depuis très longtemps, le 10 octobre. Les fonctionnaires vont tous se rassembler pour dire non à ce qui va se passer sur la casse des services publics et de leur statut. Et le Parti socialiste, je vous l'annonce ce matin, sera aux côtés de ces manifestants", a indiqué le député du Val-de-Marne. "C'est un mouvement unitaire". Quant aux manifestations contre la réforme du travail comme celle de jeudi, "vous comprenez bien que le Parti socialiste appelle à soutenir tous les mouvements mais ne peut pas, par une participation avec banderole sur une manif plus qu'une autre d'un syndicat plus qu'un autre, essayer de rentrer dans des discussions entre syndicats eux-mêmes. En attendant, les socialistes sont dans la rue", a expliqué Luc Carvounas.
"Ça suffit le mépris". "Remarquez les éléments de langage de tous les députés de La République en marche et des ministres jusqu'au président. Ils nous racontent tous quoi ? 'Emmanuel Macron a été élu pour son programme'. Non. Emmanuel Macron, il faut qu'il soit un tout petit peu modeste : nous l'avons élu pour faire barrage au Front national", a-t-il lancé. "J'invite le président de la République à un peu plus de modestie et surtout je l'invite à être dans une dimension, comme François Hollande l'a été dans des moments tragiques de notre pays, à rassembler les Français. De ne pas appeler les fonctionnaires des fonctionnaires de circulaire, de ne pas parler des fainéants, de ne pas, quand il est à l'étranger, avec un mouvement de la main très méprisant, parler du peuple. Ça suffit le mépris", a-t-il poursuivi. Le vote Macron était un vote "contre le Front national mais pas un vote contre la casse du modèle social", a-t-il conclu.