Ils s'affirment "clairement dans l'opposition". Le Conseil national du PS a adopté samedi une résolution affirmant qu'il se trouve dans "l'opposition" à la majorité présidentielle. "Nous ne voterons donc pas la confiance au gouvernement d'Edouard Philippe", affirme le texte, qui a été adopté à main levée, à 85%. "Nous avons adopté une résolution qui affirme que le PS est clairement dans l'opposition au gouvernement Philippe et ne votera pas la confiance", a poursuivi peu après le porte-parole du parti, Rachid Temal, lors d'un point presse.
Les députés PS peuvent voter contre ou s'abstenir. Cette position était déjà celle qui s'était dégagée des travaux du Bureau national du parti, mardi après-midi. Elle autorise les parlementaires socialistes à voter contre la confiance au gouvernement ou à s'abstenir. Statutairement, les décisions du Conseil national s'imposent aux parlementaires, même si ceux-ci jouissent constitutionnellement d'une liberté de vote. "Nous ne sommes pas dans l'impératif, nous aurons des échanges jusqu'au" vote de confiance, a précisé Rachid Temal.
Les proches de l'ancien candidat à la présidentielle Benoît Hamon, qui souhaitaient qu'il soit dit clairement que les députés PS devront voter contre la confiance au gouvernement d'Edouard Philippe, ont voté contre cette résolution, a précisé à l'AFP Guillaume Balas. Les membres de la motion majoritaire plaidaient quant à eux pour en rester à une formulation plus consensuelle, qui permette d'obtenir l'unanimité. Ce Conseil national se tenait six jours après la déroute électorale historique des législatives, qui s'est soldé pour le PS par l'élection de seulement 30 députés.
Une direction collégial le 8 juillet. Jean-Christophe Cambadelis, premier secrétaire du parti, et Rachid Temal proposeront par ailleurs une nouvelle direction collégiale, qui devra être validée en Conseil national le 8 juillet. Elle devra proposer "fin août" une "nouvelle feuille de route" lors d'un "séminaire", a précisé Rachid Temal. Les militants devront la valider en septembre. Et le porte-parole de conclure, sur ce qui ne semble pas tout à fait une évidence à Solferino : "Plus que jamais les socialistes doivent être rassemblés".