Une tentative d'incendie sans gravité a frappé dans la nuit de mercredi à jeudi le rez-de-chaussée de l'immeuble qui accueille le QG de campagne de Marine Le Pen à Paris, où un tag faisant mention du FN a été retrouvé, a-t-on appris de sources concordantes.
Une porte et un paillasson brûlés. Les pompiers sont intervenus vers 2h40 dans une agence d'assurances située au rez-de-chaussée du 262, rue du Faubourg Saint-Honoré, pour un feu "rapidement maîtrisé" qui a "dégradé une porte et un paillasson", a indiqué un porte-parole des pompiers. Dans les étages de cet immeuble, situé en plein cœur de Paris, non loin de l'Elysée, se trouve le quartier général de campagne de la candidate du Front National, Marine Le Pen.
L'incendie revendiqué par un groupe. L'origine du feu n'est "pas naturelle, probablement d'origine criminelle", a précisé une source policière, précisant qu'une inscription "FN vs KLM" avait été taguée à proximité. Un groupe affirmant s'appeler "Combattre la xénophobie" a contacté l'AFP pour revendiquer cette action, menée selon lui à l'aide "de cocktails Molotov", à la mémoire d'un homme prénommé Loïc, "tabassé par des militants FN il y a dix ans". "Ça va continuer tous les jours jusqu'aux élections", a ajouté l'interlocuteur, qui ne s'est pas présenté.
L'interlocuteur a également déclaré avoir mené une action similaire au siège du quotidien d'extrême droite Présent. "Un policier est venu ce matin" pour vérifier les locaux du journal, a indiqué à l'AFP Caroline Parmentier, journaliste à Présent, selon qui "il n'y a pas eu de tentative d'incendie".
Des groupuscules d'extrême-gauche, selon Le Pen. "Les services de l'Etat ne nous ont pas contactés pour nous en informer", a déclaré Marine Le Pen jeudi matin sur France 2. "Je suppose qu'il s'agit là d'un acte probablement d'un groupuscule d'extrême-gauche. Ces groupuscules se sentent en toute impunité depuis mois. Ce sont ceux qui ont détruit des commerces, brulé des voitures au moment des manifestations, qui s'attaquent à la police". "Je ne suis pas étonnée parce que le gouvernement de François Hollande les laisse faire depuis des mois alors que j'ai réclamé à plusieurs reprises [leur] dissolution", a poursuivi la présidente du FN.
Fekl condamne. Le ministre de l'Intérieur Matthias Fekl a dénoncé sur RTL "des actes inacceptables". "Le débat démocratique se traduira dans les urnes, c'est là que chacun doit faire ses choix. Nous sommes en lien avec l'équipe de la candidate du Front national, dès hier soir, et nous verrons s'il y a lieu, le cas échéant, en lien avec eux, de renforcer les dispositifs de sécurité", a affirmé Matthias Fekl.