L'attentat qui a fait trois morts a ébranlé Nice jeudi. 1:18
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Frédéric Michel, édité par Océane Herrero , modifié à
L'attentat qui a endeuillé Nice jeudi a donné lieu à de nombreux hommages malgré le confinement. Boubelkeur-Bekri, recteur de la mosquée Al-Fourkane à Nice, a fait valoir sa colère et a appelé les musulmans à prendre la parole pour réaffirmer leur soutien aux familles de victimes.
INTERVIEW

Le confinement n'empêche pas les hommages, après l'attaque terroriste qui a secoué la ville de Nice. Les habitants se pressent depuis devant la basilique pour y déposer des fleurs, des messages, et pour s'y recueillir quelques instants. Parmi les Niçois venus se rendre hommage, de nombreux musulmans écœurés écouter le recteur de la mosquée de Nice.

Boubelkeur-Bekri, recteur de la mosquée Al-Fourkane à Nice, était parmi eux vendredi. "Le culte musulman doit affirmer avec force que notre solidarité est là et que nous prônons l'unité avant tout", a-t-il affirmé. "Nous souffrons par rapport aux victimes qui ont été massacrées ici. Notre communauté musulmane, ici sur Nice, vit dans la tranquillité. Il y a des relations inter-religieuses paisibles. Les communautés entre elles s'entendent".

"Un réveil, un sursaut"

Le recteur se souvient en outre de l'attentat à la voiture-bélier du 14 juillet 2016, qui avait constitué un douloureux précédent pour les Niçois. "A Nice, on commence à se dire qu'il y en a marre. Les musulmans sont fidèles à leur pays, à leur nation. Il faut absolument que les musulmans prennent la parole. Nous serons forts pour combattre cette peur et le terrorisme ne passera pas. C'est une flamme qu'il y a en nous, maintenant. Un réveil, un sursaut."