Fin de parti. Emmanuel Macron a été, dimanche 24 avril, élu une seconde fois Président de la République. De son côté Marine Le Pen, candidate du Rassemblement National, ne s'avoue pas encore vaincue. Dimanche soir, elle s'est félicitée de son résultat de 41,5 %, un score jamais atteint auparavant par le Rassemblement National ou le Front National. Un résultat qui galvanise un Rassemblement National qui met désormais le cap sur les législatives.
"Je poursuivrai mon engagement pour la France et les Français"
Marine Le Pen a tenu à évacuer très vite cette petite musique qui montait dans le camp national. En effet, certains disaient que si elle perdait une troisième fois à l'élection présidentielle, son avenir et celui de son parti seraient compromis. Que nenni. La candidate déchue interprète sa défaite avec optimisme : "le résultat de ce soir représente en lui-même une éclatante victoire. Je poursuivrai mon engagement pour la France et les Français", a-t-elle dit dans son discours lors de l'annonce des résultats.
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"Par conséquent, nous lançons ce soir la grande bataille électorale des législatives", a également déclaré Marine Le Pen.
Mise en place d'une stratégie pour les législatives
Une fois la défaite actée, en se projetant vers les législatives, Marine Le Pen veut désormais se placer en cheffe de l'opposition face à Emmanuel Macron. Pour les cadres de la campagne de la candidate du Rassemblement National, il n'y a pas d'abattement au sein du parti malgré cette troisième défaite. Ils estiment même que l'engouement autour de Marine Le Pen n'est pas retombé à la suite de l'annonce des résultats. Une situation qui n'a rien à voir avec 2017 où le Rassemblement National s'était presque décomposé.
Les instances du parti se réunissent cet après-midi. L'État major va étudier les cartes électorales, les meilleurs scores et définir la stratégie pour tenter d'avoir le plus de députés les 12 et 19 juin prochain.