Pour la première fois depuis près de 30 ans, une ville des Bouches-du-Rhône est passée sous pavillon Rassemblement national. Il s'agit de Rognac, ville de 12.500 habitants près de Marseille. Lors d'une municipale anticipée, Christophe Gonzalez a été élu maire sous une double étiquette "union des droites" RN-RPR, la formation construite par le député et délégué départemental RN Franck Allisio.
La ville de Rognac, près de Marseille, a basculé lors d'une élection municipale anticipée dimanche en élisant un candidat du Rassemblement national, une première dans le département depuis près de 30 ans. Le maire élu, Christophe Gonzalez, qui se présentait sous une double étiquette "union des droites" RN-RPR, la formation construite par le député et délégué départemental RN Franck Allisio, a remporté l'élection avec 38,05% des voix à l'issue d'une quadrangulaire, selon les chiffres communiqués lundi par la préfecture des Bouches-du-Rhône.
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"Une victoire historique"
"Une victoire historique", a salué Franck Allisio auprès de l'AFP, assurant qu'il s'agissait d'"un message fort" pour les municipales de 2026. "Ça montre que quand on joue une élection à la régulière, c'est-à-dire sans que personne ne se fasse acheter entre les deux tours, on gagne!" Le choix des habitants de Rognac, selon lui, "est le même que celui des Provençaux aux législatives", quand le RN avait été placé en tête au premier tour dans toutes les circonscriptions des Bouches-du-Rhône hors de Marseille.
Rognac, 12.500 habitants, située au bord de l'étang de Berre, avait dû organiser des élections municipales anticipées suite à la démission d'une dizaine de conseillers municipaux sur fond de mauvaise gestion financière de la mairie divers-droite. C'est la première fois en près de 30 ans que le RN remporte une ville dans le département, après la victoire du Front national en 1995 à Marignane, et celle de 1997 à Vitrolles.
Pour la maire sortante Sylvie Miceli-Houdais, interviewée par la Provence, "le paysage politique ressemblera à ça en 2026".