Le RN ne doit pas être «le seul sujet de la campagne» des européennes, avertit François Bayrou

François Bayrou a appelé la majorité à ne pas se focaliser sur le Rassemblement national. © SAMEER AL-DOUMY / AFP
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avec AFP / Crédit photo : SAMEER AL-DOUMY / AFP

Alors que la plupart des orateurs du premier meeting de la majorité samedi ont durement attaqué le RN, François Bayrou a mis en garde, ce dimanche, à ne pas "faire du Rassemblement national le seul sujet" de la campagne des européennes. "Je pense que d'une certaine manière, c'est lui faire un cadeau", a-t-il ajouté.

Le camp d'Emmanuel Macron ne doit pas "faire du Rassemblement national le seul sujet" de la campagne des européennes, a mis en garde dimanche François Bayrou , alors que la plupart des orateurs du premier meeting de la majorité samedi ont durement attaqué le RN . "Je ne crois pas que la solution soit de faire du Rassemblement national le seul sujet de la campagne électorale. Je pense que d'une certaine manière, c'est lui faire un cadeau", a estimé François Bayrou, invité de BFMTV.

"Ils ont été de mauvais conseils, tous ensemble" 

"Alors, il faut naturellement placer ses représentants face à leurs responsabilités, et Dieu sait si leurs responsabilités dans cette affaire sont considérables", a ajouté le président du MoDem. "Le nombre de fois où ils sont venus - pas seulement eux, les amis de Mélenchon aussi, et ceux de Zemmour - sur votre plateau dire : 'Ça n'est pas vrai que Poutine irait attaquer l'Ukraine', 'Qu'est-ce qu'ils iraient faire en Ukraine'... Ce n'est pas comme ça que les choses se sont passées. Ils ont été de mauvais conseil tous ensemble, les anti-européens", a poursuivi François Bayrou.

 

"D'habitude, les élections européennes, c'est de la politique. C'est-à-dire des rapports de force, des discours, des promesses, des critiques". Mais "ce n'est pas du tout la situation aujourd'hui", a jugé François Bayrou. "Aujourd'hui, la situation est, c'est le moins qu'on puisse dire, historique. C'est-à-dire que l'essentiel de ce que nous vivons et de ce que nous croyons a été mis en jeu, a été menacé et est menacé tous les jours depuis deux ans" par l'invasion russe en Ukraine, a estimé le maire de Pau, y voyant "un basculement analogue à ce qui s'est passé dans les années 1930" avec Hitler et Staline.