Dans un français quasi parfait, le roi Felipe VI d'Espagne a affirmé mercredi devant l'Assemblée nationale que les Espagnols voulaient "plus de France", une France "déterminée" à défendre ses valeurs, notamment dans une Europe frappée par la crise, mais aussi dans le monde.
"Nous voulons plus de France". "Sans la France, il n'y a pas d'Europe. Sans une France sûre d'elle-même, fidèle à ses valeurs et déterminée à les défendre, l'Europe et le monde perdraient une référence très précieuse", a déclaré Felipe VI dans l'hémicycle du Palais-Bourbon, dont les bancs n'étaient pas complètement garnis. Avant de lancer à la tribune: "Voilà pourquoi nous voulons plus de France".
Discours d’accueil du Roi d’Espagne Felipe VI et de la Reine Letizia - http://t.co/2VDx0IvVnp#DirectAN#FelipeVIpic.twitter.com/RJ33zMVrDf
— Claude Bartolone (@claudebartolone) June 3, 2015
Edouard Balladur et Jean-Marc Ayrault. Le gouvernement, à commencer par Manuel Valls, né en Espagne, mais aussi les anciens Premiers ministres Edouard Balladur, François Fillon, Jean-Marc Ayrault ou la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, elle aussi née en Espagne, étaient notamment présents dans l'hémicycle, près du roi et de son épouse Letizia. Felipe VI a ensuite eu droit à une longue ovation debout de la part des députés et du gouvernement à l'issue de son intervention.
L'ombre de Juan Carlos. Le discours du souverain, qui a accédé au trône il y a près d'un an, fait écho à celui de son père, en 1993. Juan Carlos avait été le premier monarque étranger à s'exprimer devant les députés, et le premier chef d'Etat ou de gouvernement étranger à le faire sous la Vème République, à l'invitation de Philippe Séguin (RPR), alors président de l'Assemblée.