Sur le papier, Jean-Marc Ayrault a remporté une victoire jeudi à l’Assemblée. Le Premier ministre a fait adopter, par 35 voix contre 21, son amendement de la loi de finances 2016 portant sur la réduction de la CSG pour les plus faibles revenus. Mais en fait, la mesure a été reportée au 1er janvier 2017 au plus tôt, et son application reste hypothétique. Bruno Le Roux, président du groupe PS à l’Assemblée, l’a parfaitement assumé vendredi sur Europe 1.
"Le dispositif n'était pas bien ficelé". "Les finalités de Jean-Marc Ayrault, vouloir baisser les impôts pour les plus modestes, je les respecte. Mais je dis qu’en matière fiscale, faisons attention à ce qui est mal ficelé. Or, à l’évidence, aujourd’hui, le dispositif, techniquement, n’était pas bien ficelé", a expliqué le député du Doubs. "C’est pour cela que nous l’avons renvoyé à un travail d’impact, d’étude. Et je n’entendais pas faire battre un ancien Premier ministre en séance."
Le Roux : "l’amendement Ayrault était mal ficelé"par Europe1fr
"Un problème de constitutionnalité". "La fiscalité peut être un mikado. Et je ne veux pas que nous découvrions des effets d’une mesure votée à l’Assemblée nationale qui pourraient être néfastes pour les Français. Pour cela, il faut le moins d’improvisation possible, des études d’impact, des études techniques. C’est ce à quoi nous avons renvoyé cet amendement", a insisté Bruno Le Roux, avant d'achever définitivement la mesure : "", a insisté Bruno Le Roux. "Je pense qu’il y a un problème de constitutionnalité sur cet amendement."