Le Sénat à majorité de droite a approuvé mardi en première lecture l'ensemble du projet de budget 2019 par 200 voix contre 98 et 45 abstentions. Largement modifié par les sénateurs, le texte inclut le gel de la hausse de la taxe carburants, proposé par la droite, et désormais validé par le gouvernement sous la pression du mouvement de contestation des "gilets jaunes".
"Du jamais vu". A également été adopté un dispositif présenté in extremis par le gouvernement permettant d'accélérer la hausse de la prime d'activité, un des leviers pour augmenter de 100 euros par mois les salariés au Smic, comme promis par Emmanuel Macron. Philippe Dallier (LR) a fustigé "un calendrier bouleversé jusqu'à la dernière minute, du jamais vu, par un mouvement social que ni le président de la République, ni le gouvernement n'ont senti venir, enfermés dans leurs certitudes".
Un déficit à 3,4%. Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin a chiffré à 2,5% le déficit public, hors bascule du CICE (0,9 pt), après les mesures en faveur du pouvoir d'achat annoncées par l'exécutif. Si on intègre la bascule du CICE, le déficit passe à 3,4%, soit au-dessus de la fameuse règle européenne d'un déficit public inférieur à 3% du PIB. Mais c'est un chiffre "avant gages", en d'autres termes avant "les mesures d'économie qui seront présentées à l'Assemblée en nouvelle lecture", a-t-on précisé de source gouvernementale.
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