Le Sénat a adopté mercredi à une très large majorité le projet de loi prolongeant de six mois l'état d'urgence, voté la veille à l'Assemblée, mais après l'avoir renforcé. Une commission mixte paritaire doit se réunir dans la foulée pour trouver une version commune aux deux chambres. En cas de réussite, la prolongation ferait l'objet d'une dernière navette jeudi, qualifiée de formalité au Sénat. En cas d'échec, c'est l'Assemblée qui aura le dernier mot.
Quatrième prorogation de l'état d'urgence. L'exécutif a souhaité que le texte autorise à nouveau les perquisitions administratives et permette l'exploitation des données trouvées dans tout système informatique ou de communication saisi dans ce cadre, ce qu'avait demandé le parti d'opposition Les Républicains. En outre, si une perquisition révèle l'existence d'un autre lieu fréquenté par la personne visée, un droit de suite permettra de le perquisitionner dans la foulée. Après l'attaque qui a fait 84 morts à Nice le 14 juillet, François Hollande a décidé de finalement proroger pour la quatrième fois l'état d'urgence.