La France a pris cette année la tête du classement des nations les plus influentes au monde en matière de "soft power", détrônant les États-Unis notamment grâce à l'élection du président Emmanuel Macron, selon une étude publiée mardi.
Les États-Unis perdent deux places. L'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche fait en revanche tomber les États-Unis de la première place en 2016 à la troisième marche du podium, derrière la France et la Grande-Bretagne, selon cette étude menée par le Centre de diplomatie de l'Université de Californie du Sud et le cabinet de conseil en communication Portland. L'Allemagne est quatrième du classement, suivie par le Canada en cinquième position.
Plusieurs critères pris en compte. Le "soft power" désigne la capacité d'influence et de persuasion d'un État, de ses acteurs politiques, économiques et culturels sur la scène internationale, en excluant tout moyen militaire. L'étude établit un classement en fonction de plusieurs critères-clés, comme l'opinion internationale du pays, le réseau diplomatique, l'influence numérique ou encore la perception de l'accueil touristique des étrangers.
Une montée en puissance de la France. L'ascension de la France de la cinquième à la première place du classement en un an s'explique en partie par le "dynamisme apporté par l'élection d'Emmanuel Macron", centriste pro-européen devenu à 39 ans en mai dernier le plus jeune président de l'Histoire de France, note l'étude. Toutefois, "cette montée en puissance sur la scène internationale de la France n'aurait pu se concrétiser sans les atouts historiques du pays, comme son réseau diplomatique qui compte parmi les meilleurs au monde", soulignent les auteurs de l'étude.
"L'Europe a repris confiance". La France demeure également la première destination touristique mondiale, avec 82,5 millions de visiteurs l'an dernier, malgré les attentats qui ont fait 230 morts sur son sol depuis 2015, notent-ils. "L'Europe a repris confiance alors que le soft power asiatique se développe. En parallèle, le désir de Donald Trump de faire passer 'l'Amérique d'abord' continue de miner le soft power américain", commente Joseph Nye, professeur à Harvard et théoricien américain du "soft power", cité dans le communiqué.