Malgré la "flambée" du début d'année, les chiffres sont encourageants. Les actes et menaces antisémites ont baissé de 1,5% sur les neuf premiers mois de 2015 par rapport à la même période de 2014, s'est félicité dimanche le ministre de l'Intérieur, promettant de ne pas relâcher l'effort des autorités.
Un été bien plus calme que l'année précédente. Depuis juin, le nombre des actes constatés est même "sensiblement inférieur à celui de l'an passé", a déclaré Bernard Cazeneuve lors d'un discours prononcé en clôture d'une convention nationale du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) à Paris. Entre janvier et mai 2015, les actions et menaces avaient toutefois augmenté de 84% par rapport aux cinq premiers mois de 2014, toujours selon le SPCJ.
"L'Etat ne doit en aucun cas relâcher son effort". Selon Bernard Cazeneuve, "cette évolution" doit toutefois "encore être considérée avec prudence et c'est pourquoi l'Etat ne doit en aucun cas relâcher son effort". "Aucun acte antisémite ne doit rester impuni", a martelé dimanche Bernard Cazeneuve, "car je sais que cette menace continue à entretenir un sentiment légitime d'inquiétude et de profond malaise au sein de la communauté". Il a rappelé les mesures prises depuis le début de l'année, notamment après l'attentat de janvier contre l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes à Paris.
Une explosion en 2014. En 2014, le nombre d'actes antisémites avait doublé par rapport à 2013, selon le Service de protection de la communauté juive, avec 851 actions et menaces recensées (contre 423 un an plus tôt), soit une hausse de 101%, atteignant un plus haut depuis 2004 (974 actes).
Avec quelque 500.000 membres, la communauté juive de France est la plus grande d'Europe. En 2014, la France a été le premier pays pour l'aliyah (l'émigration vers Israël), avec plus de 6.000 départs.