Nouvelle législative partielle à risque pour le PS. Onze candidats briguent dimanche le siège de député de la 3e circonscription de Loire-Atlantique, laissé vacant par Jean-Marc Ayrault. Après sa nomination au Quai d'Orsay en février, et en raison du décès de son suppléant, Jean-Pierre Fougerat, en février 2015, près de 90.000 électeurs sont appelés aux urnes pour désigner son successeur à l'Assemblée nationale. Le PS est en sursis dans cette circonscription, détenue depuis 30 ans par Jean-Marc Ayrault.
Risque d'une faible participation. La candidate PS et actuelle adjointe au maire de Nantes, Karine Daniel, a été investie à l'issue d'une élection interne très serrée. Le PS s’inquiète pour ce scrutin qui mobilise peu les électeurs : "Les élections partielles, notamment législatives, c'est toujours difficile car il y a un risque d'une faible participation", a déclaré l'actuel ministre des Affaires étrangères, exhortant les électeurs de sa circonscription à "se mobiliser".
La gauche divisée. Cette élection "s'inscrit dans un contexte national difficile", reconnaît Karine Daniel, qui va aussi devoir faire face à cinq autres candidatures de gauche : Europe Ecologie-Les Verts, PCF, LO, Nouvelle Donne et une liste "Communistes". EELV a déclaré qu'"il n'y a pas de possibilité d'un appel à voter pour une candidate qui soutient le oui au référendum (sur Notre-Dame-des-Landes) et qui soutient la loi El Khomri". Les candidats de droite, Matthieu Annereau (LR/UDI/MoDem), et du Front national, Eléonore Revel, ont quant à eux appelé à sortir un "carton rouge" et sanctionner la politique de François Hollande.
Le PS affaibli à l'Assemblée nationale. Alors que le Parti socialiste a connu une succession de déroutes, ce scrutin pourrait l'affaiblir en peu plus : le groupe socialiste et apparentés ne compte plus que 285 députés, soit moins que la majorité absolue à l'Assemblée nationale (289).