L'union n'aura pas lieu à droite. Depuis une semaine, les Républicains s'écharpent après l'annonce par Eric Ciotti, d'une alliance avec le Rassemblement national. Le parti est scindé en deux : d'un côté les pro-alliance, de l'autre, les élus opposés à cette idée. Tous ont tenté de déposer le plus de candidatures partout en France, quitte à affronter un autre membre du parti situé dans le camp adverse.
Qui aurait pensé un jour voir Eric Ciotti concurrencé dans sa circonscription par son propre camp ? Le président des Républicains, député sortant et candidat à Nice, affronte Virgile Vanier, chef d'entreprise de 40 ans , investi par les Républicains lui aussi, mais par la branche qui a refusé l'alliance avec le Rassemblement national.
Une situation confuse
Un duel fratricide qui aura lieu plus largement partout en France. Car deux camps se font face. D'un côté, les 400 candidats LR revendiqués par les Républicains anti-Ciotti, de l'autre, au moins 62 candidats à la double étiquette LR- RN .
Encore incertain hier soir, le risque d'une double candidature sur la même circonscription est bien réel. Il participe au grand imbroglio qui entoure les Républicains ces derniers jours. Chaque parti revendique ainsi la propriété du logo et de la marque LR et les menaces de poursuites judiciaires sont réciproques.
Accusation de pacte avec la macronie
En attendant, la commission nationale d'investiture des anti-Ciotti a dû trouver en urgence des candidats pour chaque circonscription. Mission finalement accomplie depuis dimanche soir, mais qui fut laborieuse face au manque de volontaires et aux risques importants de défaite dans les territoires de droite désormais acquis au Rassemblement national.
Le parti est enfin confronté aux accusations de pactes locaux avec la Macronie, dont les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne ou le Var. Certaines alliances locales pour battre la France insoumise ou le RN sème le trouble et contribuent au manque de lisibilité de la ligne du parti.