Comment endiguer la vague bleu marine ? Depuis dimanche soir, c'est le branle-bas de combat à l'Élysée comme à Matignon. Le chef de l'État voulait une clarification, il l'a. Ce matin, le RN et ses alliés sont aux portes du pouvoir, après avoir obtenu 33 % des voix, selon les chiffres quasi définitifs du ministère de l'Intérieur. Les projections de second tour lui donnent entre 240 et 270 sièges. Ce n'est pas encore la majorité absolue, mais le mot d'ordre est déjà lancé.
Désistements de candidats de gauche et macronistes
Du Parti socialiste à la France insoumise en passant par Gabriel Attal, la consigne officielle peut se résumer à "tout sauf le RN", tout faire pour empêcher le Rassemblement national d'obtenir une majorité absolue. Dès dimanche soir, afin d'amadouer les électeurs de gauche, le gouvernement a annoncé la suspension de la réforme de l'assurance chômage. Ensuite, Horizon, le parti d'Édouard Philippe, apporte une petite nuance : "Tout sauf le RN et la France insoumise". Seuls Les Républicains laissent leurs électeurs libres de leur vote.
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Concrètement, ça doit en théorie se traduire par des désistements des candidats de gauche et macronistes dans les circonscriptions dans lesquelles le RN est arrivé en tête pour empêcher le plus possible de candidats de Marine Le Pen de gagner. Mais dans les faits, de nombreux macronistes ne veulent pas appliquer cette stratégie.
Pour terminer, on l'observe depuis une dizaine d'années, les électeurs ne veulent plus suivre les consignes de vote. Le verdict sera donné dimanche prochain lors du second tour.