Emmanuel Macron 1:26
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Arthur De Laborde // Crédit photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
À moins d'une semaine du premier tour des élections législatives, Emmanuel Macron multiplie les contacts avec les électeurs. Après sa lettre aux Français publiée dans la presse régionale, le président s'est à nouveau exprimé. Dans une interview, le chef de l'État s'inquiète d'une victoire des extrêmes, qui pourrait mener à "la guerre civile". 

Après l'écrit, place à l'oral. Deux jours après la publication d'une lettre adressée aux Français, Emmanuel Macron s'exprime de nouveau, cette fois-ci à travers une interview accordée au podcast Génération Do It Yourself. À cinq jours du premier tour des législatives, le chef de l'État reste fidèle à sa stratégie cibler le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire.

 

La réponse de l'extrême droite est "hors sujet"

La stratégie est claire : dramatiser les enjeux du scrutin. Interrogé sur les réponses à apporter à l'insécurité, Emmanuel Macron cible d'abord le RN. "Je pense que c'est hors sujet la réponse de l'extrême droite, parce qu'elle renvoie les gens, ou à une religion, à une origine. Et c'est en ça qu'elle divise et qu'elle pousse à la guerre civile", juge-t-il. 

Mais l'Alliance de gauche est, elle aussi, accusée de pousser à la guerre civile. "Elle n'assume plus du tout le cadre de la laïcité, c'est-à-dire une République qui est neutre et bienveillante pour les religions. Elle les enferme dans un communautarisme qui est un peu électoral. Mais ça, c'est aussi la guerre civile derrière", assure-t-il. 

 

Confiance dans les Français

Alors qu'une bonne partie de son camp l'appel à la discrétion, le chef de l'État continue à s'impliquer dans la campagne et il rejette la responsabilité d'un éventuel échec sur les Français à qui il dit faire confiance. "Ce sera la faute de personne, le soir du deuxième tour. Ce sera la responsabilité des Français. Et moi, c'est pas un pari, c'est une confiance", explique le chef de l'État. 

Pas certain pour autant que ces mots suffisent à apaiser la colère de nombreux électeurs, ni celle des députés de sa majorité, dont beaucoup pourraient perdre leur siège.