Sa prise de parole était très attendue, entre les élections législatives anticipées et la crise chez les Républicains. Ce dimanche, l'ancien président Nicolas Sarkozy a accordé une longue interview au Journal du Dimanche. Et il a en a profité pour donner sa préférence à Emmanuel Macron plutôt qu'à Marine Le Pen. Des propos bien utiles aux candidats de la majorité, présents sur le terrain, et qui tentent de séduire les électeurs de droite déçus par l'accord entre LR et le RN : c'est le cas de Florian Delrieu, candidat macroniste de la neuvième circonscription de Haute-Garonne, qu'Europe 1 a suivi.
Le candidat est bien conscient que récupérer ceux qui ne se retrouvaient ni dans l'extrême droite ni dans le nouveau Front populaire et qui seraient tentés de s'abstenir ne sera pas une mince affaire. Mais Florian Delrieu souhaite se positionner comme candidat de la voie républicaine, et les propos de Nicolas Sarkozy ont été vus comme un coup de pouce.
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"J'ai toujours été LR mais je ne sais plus"
Conséquence : Chantal, 72 ans, électrice invétérée de droite, hésite pour la première fois entre voter LR ou soutenir le camp de la majorité. "Je ne sais pas si la droite encore a une chance de se retrouver. Je ne sais pas quoi penser. Franchement, à mon âge, j'ai toujours été LR mais je ne sais plus", souffle-t-elle. Quant à la possibilité de voter pour le camp présidentiel, Chantal répond : "oui, je pense".
Dans les colonnes du JDD, Nicolas Sarkozy n'a toutefois pas blâmé Éric Ciotti, qui a décidé de s'allier au RN, mais a regretté la méthode : "Éric Ciotti aurait dû soumettre aux instances dirigeantes (…) sa conviction (…) et proposer aux adhérents de se prononcer par vote électronique. L’union des droites doit se faire par les électeurs, non par les états-majors", a déclaré l'ancien président.