Clé du second tour des législatives, 310 circonscriptions sont dans une situation potentielle de triangulaire - voire quandrangulaire - dont 161 où le Rassemblement national et ses alliés d'extrême droite sont arrivés en tête, ce qui devrait entraîner de nombreux désistements à gauche et dans le camp macroniste. Le résultat du scrutin se joue en grande partie d'ici à mardi 18 heures, échéance fixée aux candidats pour décider de se maintenir ou de se retirer.
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134 RN et 27 candidats d'un parti allié
En particulier dans les 305 circonscriptions où trois concurrents peuvent se maintenir, et les cinq autres où quatre prétendants sont qualifiés. Or dans plus de la moitié de ces territoires, l'extrême droite s'est placée en première position, le plus souvent sous l'étiquette RN (134 candidats) et dans les autres cas d'un parti allié (27 candidats), selon un décompte de l'AFP à partir des chiffres du ministère de l'Intérieur.
Dans ce cas de figure, les consignes sont claires à gauche : les candidats du Nouveau Front populaire arrivés troisièmes sont censés se désister au profit du deuxième, quel que soit son profil. Ce cas de figure concerne 90 circonscriptions, où la gauche devrait a priori s'effacer, dans la plupart des cas au profit de la coalition Ensemble pour la République (63) ou d'un candidat LR (14).
Mais dans 62 autres cas, le Nouveau Front populaire est sur la deuxième marche du podium, devant le camp macroniste. Dans cette configuration, la tendance est plutôt à un désistement des candidats Ensemble et Horizons concernés, mais la ligne n'est pas clairement arrêtée, en particulier si cela ouvre la voie à des duels entre RN et LFI.