EN DIRECT - Législatives 2024 : un candidat LR investi face à Gérald Darmanin

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avec AFP / Crédit photo : AFP , modifié à

Alors que tous les candidats aux élections législatives anticipées ont été enregistrés dimanche en préfecture, la campagne démarre officiellement ce lundi. Place aux réunions de terrain, à l'envoi de la propagande électorale et aux spots de télévision. Suivez notre direct.

Après une semaine de rebondissements et de confusion pour nouer dans l'urgence les alliances et désigner les candidats, la campagne éclair du premier tour des législatives  du 30 juin démarre officiellement lundi sous haute tension. Depuis 18 heures dimanche, tous les candidats à l'un des 577 sièges de députés sont enregistrés en préfecture. Place maintenant aux réunions de terrain, à l'envoi de la propagande électorale et aux spots à la télévision. Suivez notre direct.

Les informations à retenir :

  • Éric Ciotti est visé par une enquête pour "détournement de fonds publics", et dénonce "une manipulation politique"
  • Gabriel Attal affirme que la majorité soutiendra le concurrent de droite face à François Hollande dans la circonscription de Corrèze
  • Olivier Faure assure que Jérôme Guedj est "le candidat du Front populaire"
  • Un candidat LR investi face à Gérald Darmanin
  • Toutes les candidatures pour les élections législatives ont été déposées dimanche soir

LFI maintient d'une dissidente féministe, après le retrait de Quatennens

La féministe de gauche Amy Bah, qui a maintenu sa candidature face au candidat du Nouveau Front populaire investi par LFI dans le Nord après le retrait dimanche d'Adrien Quatennens, a lancé sa campagne lundi à Lille en assurant ne pas être "anti-Quatennens ". "L'idée, ce n'est pas de casser l'union parce que l'union est là", at-elle souligné à Lille devant une soixantaine de personnes, dont des personnes vénus critiquer sa candidature dissidente, en assurant avoir réalisé 10.000 signatures dans une pétition de soutien.

Ami Bah, 27 ans, s'est portée candidate samedi dans la première circonscription au nom des "valeurs" du Nouveau Front populaire, après avoir demandé sans succès à être investie par la coalition de gauche à la place de Adrien Quatennens, condamnée pour violences conjugales.

Le PS investit plusieurs députés Liot

Le Parti socialiste a dévoilé lundi soir ses investitures finales pour les législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, parmi lesquelles figurent plusieurs indépendants de Liot issus de la gauche, certains d'entre eux rejetant toutefois l'étiquette "Nouveau Front populaire". Sur les 176 investitures présentées par les socialistes, on retrouve cinq députés, issus de la gauche, qui siégeaient dans ce groupe indépendant à l'Assemblée nationale avant qu'elle ne soit dissoute : Jean-Louis Bricout (Aisne), Martine Froger (Ariège), Laurent Panifous (Ariège), David Taupiac (Gers) et Benjamin Saint-Huile (Nord).

François Hollande sous la bannière du Nouveau Front populaire, "une faute" selon Manuel Valls

Invité dans la nouvelle émission de Cyril Hanouna, On marche sur la tête , l'ancien Premier ministre de François Hollande, Manuel Valls, a estimé que la candidature de l'ex-chef de l'État en Corrèze, sous la bannière du Nouveau Front populaire, était "une erreur, une faute" . "C'est une faute du Parti socialiste et aussi de sa part parce qu'il se retrouve avec des gens qui ont brisé en partie son quinquennat, qui se sont opposés à sa politique", a-t-il déclaré sur Europe 1.

Un candidat LR investi face à Gérald Darmanin

Le parti Les Républicains a finalement investi un candidat face au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin dans sa circonscription de Tourcoing pour les législatives du 30 juin, une décision prise par les instances nationales mais contestée localement. Gérald Darmanin, qui avait été élu avec 57,5% des voix en 2022, talonné par une candidate Nupes antispéciste, Leslie Mortreux, fera face à trois candidatures de droite et d'extrême droite dans la 10e circonscription du Nord.

Éric Ciotti visé par une enquête pour "détournement de fonds publics", dénonce "une manipulation politique"

Le procureur de la République de Nice a ouvert une enquête préliminaire fin mai pour "détournement de fonds publics" à la suite d'un signalement visant plusieurs personnes dont le député et président des Républicains Éric Ciotti, a indiqué le parquet à l'AFP lundi, confirmant une information du Figaro et de France Info .

"J'ai ouvert une enquête pour détournement de fonds publics le 31 mai à la suite d'un signalement reçu qui vise plusieurs personnes dont Éric Ciotti", a déclaré le procureur de Nice. L'association Anticor a précisé être à l'origine de ce signalement pour une affaire "de cartes de parkings mises à disposition gratuitement par la CCI de Nice Côte d'Azur".

"Je ne me sens pas concerné par cette affaire. Ma sérénité est totale", a répliqué Éric Ciotti dans un communiqué, rappelant les "multiples interventions" du conseil départemental sur le port, qui abrite en particulier un musée et des locaux des pompiers. Dénonçant "une manipulation politique évidente", Éric Ciotti a aussi relevé les liens entre l'auteur du signalement, qui a quitté Anticor depuis, avec son rival Christian Estrosi (Horizon) et le camp macroniste.

"Je m'attendais hélas à des coups bas après l'annonce tant attendue de l'union des droites. Je rassure les Français, rien ne me fera céder et reculer, personne ne pourra ni m'intimider, ni me museler. J'ai le cuir épais et fais confiance à la justice", a-t-il conclu.

La majorité soutiendra le concurrent de droite face à Hollande, selon Attal

La majorité présidentielle sortante ne présentera pas de candidat aux législatives dans une soixantaine de circonscriptions, dont celle de l'ancien président socialiste François Hollande , où elle apportera son soutien au candidat de droite, a affirmé lundi sur RTL Gabriel Attal .

"Nos candidats sont les candidats utiles contre les extrêmes pour éviter l'arrivée des extrêmes au pouvoir. C'est le cas dans la quasi-totalité des circonscriptions", a affirmé Gabriel Attal. La majorité réunie sous la bannière "Ensemble pour la République" présente 489 candidats aux élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, dans 577 circonscriptions. "Il y a quelques circonscriptions, une soixantaine, où on sait que ce ne seraient pas nos candidats qui seraient les mieux placés pour éviter la victoire des extrêmes. Et dans ces cas-là, on soutient un autre candidat", a-t-il ajouté.

François Hollande, qui se présente dans la 2e circonscription de Corrèze, est "candidat dans l'alliance France Insoumise et donc évidemment, ce n'est pas cette alliance-là qu'on souhaite voir gagner pour le pays", a précisé Gabriel Attal, pour qui "il y a d'autres candidats dans la circonscription (de François Hollande, ndlr) plus à même d'éviter la victoire du RN". Il a cité Francis Dubois, candidat de la droite, "qui le permet dans de meilleures conditions".

Pour Olivier Faure, Jérôme Guedj est "le candidat du Front populaire"

Le patron du Parti socialiste Olivier Faure a affirmé lundi qu'il considérait Jérôme Guedj, candidat socialiste aux législatives dans l'Essonne, comme celui du Nouveau Front populaire , bien qu'il refuse cette étiquette du fait de la violence des attaques de LFI dont il a fait l'objet.

"Le candidat du Front populaire dans cette circonscription, c'est Jérôme Guedj, et c'est le seul qui puisse avoir notre soutien", a affirmé le premier secrétaire du PS sur franceinfo. Le député sortant aura face à lui une candidate Générations, Hella Kribi-Romdhane, qui a annoncé se présenter "au nom du Nouveau Front populaire" avec un suppléant de la France insoumise (LFI).

Pour le chef de file socialiste, les candidats faisant face à Jérôme Guedj dans la 6e circonscription de l'Essonne "n'ont pas le soutien du Front populaire, ils se sont mis d'eux-mêmes en dissidence". Selon l'accord passé entre les partis de la nouvelle alliance de gauche, cette circonscription revient bien au PS.