Ce jeudi 27 juin, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, appelait déjà les préfets à la vigilance pour assurer le bon déroulement des élections législatives des 30 juin et 7 juillet "dans un contexte marqué par plusieurs risques sécuritaires" parmi lesquels des "actions de déstabilisation ciblées". Le locataire de la place Beauvau a rappelé, comme il le fait très régulièrement dans ses consignes aux préfets, que la "menace terroriste reste à un niveau très élevé". Il a tenu à ajouter que "le contexte international est tendu et pourrait donner lieu à des actions de déstabilisation ciblées, notamment sur le plan cyber ou en matière de manipulation de l'information sur les réseaux sociaux".
>> À LIRE AUSSI - Législatives : «L'extrême gauche refuse de se soumettre à la démocratie», avance Marine Le Pen
"Les services de renseignement sont assez inquiets"
Le risque de trouble à l’ordre public en lien avec les résultats du scrutin est donc élevé. Les membres des forces de l'ordre se préparent déjà à des affrontements entre groupuscules d’individus radicalisés. "Nous sommes sur des dispositifs de sécurité qui sont modulables. Les services de renseignement sont assez inquiets et c'est en partie pour cela que de nombreux policiers et de gendarmes seront déployés", a expliqué Axel Ronde, porte-parole du syndicat CFTC, au micro d'Europe 1.
"Ce sont des dispositifs qui sont assez lourds, mais nous avons de l'expérience, notamment après les émeutes, l'année dernière, où les forces de l'ordre ont réussi à s'adapter après un embrassement généralisé. Maintenant, nous espérons que tout va bien se dérouler", a ajouté Axel Ronde. Un embrassement généralisé qui est encore plus redouté lors du second tour de ces élections législatives anticipées, le 7 juillet prochain.